Il me semble que quelqu’un m’avait déjà transmis le relais il y a plus d’un an, mais c’était à l’époque où j’étais privée de connexion Internet, et puis ensuite j’ai oublié. Puisque je suis désignée pour la seconde fois par une blogueuse que j’apprécie tout particulièrement, je me lance. Après tout, je n’ai plus participé à la “chaine en vogue sur la blogosphère” depuis très longtemps. Donc : 5 choses que vous ne savez pas à mon sujet…

* Quand j’avais 14 ans, j’ai balancé deux boules de pétanque sur le visage d’une fille et je lui ai cassé le nez. Certains d’entre vous le savent vaguement, j’y ai déjà fait allusion, mais j’y reviens. Pour la première et seule fois… Enfin non, il y a aussi le jour où j’ai cassé une bouteille de bière sur la tête d’une fille, mais elle, elle l’avait cherché et mes sentiments n’étaient pas les mêmes, donc bref j’ai été ultra-violente deux fois dans ma vie. Cependant, cette première fois était incroyable parce que je n’avais jamais ressenti une telle rage auparavant. En fait, je crois qu’en temps normal je l’aurais seulement giflé, je n’ai pas du tout réfléchi, mes mains se sont déplacées toutes seules et je n’avais pas eu le temps de réaliser la présence des boules de pétanque dans mes paumes. A cet instant là, je n’étais plus consciente de rien, tout était noir et je cognais, je me souviens que c’était une sensation extraordinairement jouissive. Après en revanche, entre les regards terrifiés autour de moi, mon père qui criait “elle est complètement folle faut la faire interner, elle aurait pu la tuer” et ma mère qui sanglotait, j’ai beaucoup culpabilisé… En plus, ce jour là, ma mère venait d’apprendre sa réussite à l’agrégation, elle est revenue avec le champagne, toute joyeuse, pour découvrir sa fille prostrée dans un coin pendant que le père hurlait. J’étais surtout désolée d’avoir gaché sa fête à dire vrai, mais quand même je m’en voulais, je me suis longuement excusée auprès de la fille au nez cassé. Elle, elle était simplement terrifiée. Par la suite, elle ne m’a plus énervée. Ma tante est venue me dire : “je suis fière de toi, tu as notre sang corse dans les veines, il faut toujours te défendre comme ça”. Mais j’ai choisi de ne jamais recommencer.
Dans l’ensemble, même si je n’ai plus cassé le nez de qui que ce soit, je suis ce qu’on appelle “une fausse calme”. J’ai l’air assez paisible et indifférente, alors que mon sang bout violemment très facilement. Soudain j’explose et mon entourage est choqué parce qu’il ne s’attend pas à mes colères.

* Quand j’étais petite, jusqu’à l’âge de 9-10 ans, je mentais en permanence à mes amis. Je découvrais des trésors, je discutais avec des lutins la nuit, je croisais des sorcières, je combattais de terribles monstres, etc. Je pense que je cherchais à attirer l’attention et l’admiration, d’ailleurs c’était aussi l’époque où je voulais être célèbre. Maintenant en revanche je suis incapable de mentir et je manque d’imagination.

* On m’a déjà dit que je “posais”. Sans doute parce qu’à l’adolescence je me suis trouvée toutes sortes de modèles féminins parmi les pin ups et les stars hollywoodiennes, à force de les imiter c’est devenu naturel chez moi. Mais ceux qui me côtoient longuement et dans l’intimité savent que je peux être un véritable camionneur par moment. Je trempe mes tartines dans mon café au lait, j’adore manger avec les doigts à grosses bouchées voracement, certains garçons s’en effraient. Quand j’erre dans l’appartement avec un pull emprunté à mon amant, la clope au bec, la canette de bière dans une main et le chocolat dans l’autre, je sais que je ne suis pas très sexy. De toute façon, j’aimerais avoir la classe de Lauren Bacall, et j’ai généralement plutôt l’allure d’une gamine paumée qui joue à être une dame.

* En dehors de la première clope qui n’a été fumée à 11 ans que pour “savoir ce que ça fait”, et qui d’ailleurs était dégueulasse, j’ai commencé à fumer régulièrement assez tard, j’avais déjà 20 ans, ça allait avec un changement radical de look. A l’âge de 20 ans, j’ai progressivement donné / jeté toute ma penderie et je me suis créé un style constitué de tout ce que je rêvais de mettre depuis longtemps sans oser le faire. Avec le rouge et noir, les jupes, les bas résilles et tout ça, la cigarette allait de soi. Quand je pense que je suis devenue accro à cause d’un look, je me trouve totalement ridicule. Mais je dois avouer que l’image liée à la cigarette, les volutes de fumée, le geste etc. a beaucoup joué dans mon accoutumance. Maintenant de toute façon, mon corps réclame sa dose de nicotine indépendamment de ce qui le recouvre.

* Mon premier véritable amour était une fille, j’avais 19 ans. C’est après son départ que j’ai décidé de changer de style vestimentaire, simplement parce que son regard m’avait donné la confiance en moi qui me manquait… Avec mon ego regonflé, je me sentais suffisamment jolie pour oser me faire remarquer. Me pensant désormais homosexuelle, j’ai bien essayé de retrouver ces sentiments avec d’autres filles ensuite, mais je n’ai jamais ressenti d’amour ni de désir pour qui que ce soit d’autre dans la gente féminine. Longtemps je me suis dite “bisexuelle” en raison de cette relation, finalement j’ai compris que ce n’était qu’une “amitié particulière” pour reprendre l’expression de Flaubert, comme beaucoup de filles en connaissent à l’adolescence.

Je ne vais pas citer de noms, parce que la plupart des blogs que je lis ont déjà répondu. Alors faîtes-le si vous en avez envie…

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