En entrant dans les vestiaires du Monop, j’ai remarqué, pour la première fois, que les casiers qui entouraient le mien avaient tous les deux des autocollants avec des clowns. En regardant autour, je m’aperçois que les clowns sont partout, un casier sur deux, systématiquement, dans tout le vestiaire, sauf un qui a un autocollant de panthère rose. J’ai eu de la sympathie pour son propriétaire. Demain, je mettrais peut-être Dir En Grey, les Strokes ou Add n to (x) sur le mien, je n’ai pas encore décidé. Dans la salle de pause, quelqu’un avait écrit au marqueur tremblant sur le tableau, “j’espère que le (la) salaud (salope) qui a bouffé mon sandwich au jambon s’est étouffé avec”. L’une de mes clientes a vidé son sac sur ma caisse en hurlant qu’elle allait mourir si elle ne trouvait pas son comprimé de prozac. Je lui ai refilé la moitié de ma boîte de Lexomyl pour la faire taire. En partant, j’avais 38 euros en moins dans ma caisse, j’ai piqué 50 centimes (il me fallait un café, mes yeux se fermant dangereusement), mais je ne sais pas où sont passés les 37, 50 euros restant. “Je ne comprends pas, pendant 6 mois tout était parfait, et depuis dix jours, tu as une erreur un jour sur deux : qu’est-ce qu’il t’arrive ?” La fatigue sans doute, une part d’acte manqué peut-être aussi. Si demain j’apprends que je suis virée, je serais bien emmerdée, mais je n’arriverais pas à être déprimée. Peut-être même que j’irais fêter mon départ du Monop. D’ailleurs, j’ai préparé des CV que j’irais déposer un peu partout prochainement. Ma mère s’est étonnée, en ouvrant “par hasard” mon relevé de compte, de constater que mon compte s’était à moitié vidé en seulement 24 heures. “Comment t’as fait, aussi rapidement ?” J’ai acheté 27 CD en une seule fois, maman. “Tu as que.. quoi… combien ? T’es complètement folle”. Mais heureuse d’en avoir plein les oreilles, tu ne peux pas savoir ce que c’est d’entendre Radio Monop tous les jours, sinon tu comprendrais. Je ne fume plus que 10 Marlboro Menthol par jour (il y a deux mois c’était trois paquets), et une dizaine de roulées, dire que ça me rend irritable est plus qu’un euphémisme. C’est aussi la raison pour laquelle j’ai tout claqué en disques, la somme correspondait à ce que j’ai épargné en fumant moins, or j’étais de plus en plus tentée de m’en servir pour acheter plein de cartouches. Dans la rue, j’ai trouvé une rose rouge, pimpante, encore sous un plastique de protection. Je l’ai mise sur ma cheminée, jusqu’à ce que mon chat la bouffe et la vomisse. J’ai failli l’enfermer dans ma poubelle pour le descendre en bas de chez moi. Lorsqu’il m’a caressé la joue avec sa patte, je me suis laissée attendrir. Pourtant, aujourd’hui a été une journée de merde, j’aurais été soulagée de me débarrasser de quelqu’un. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle ce post est mal écrit et incohérent, je l’ai fait au fil de la plume. Il fallait que j’écrive, mais si j’avais essayé de soigner un minimum le style, j’aurais encore une note pathético-larmoyanto-dépressivo-n’importequoiesque. Il est possible que je poste autre chose ultérieurement (il y a un je ne sais quoi bloqué au bout de mes doigts dont il faudrait que je me libère), en quel cas cette note s’auto-supprimera, comme d’habitude. Et puis… rien… J’ai une puissante envie de vous dire d’aller tous vous faire foutre, si ce n’est que je n’ai rien contre vous. Comme c’est désagréable de détester tout être vivant à la ronde, sans raison particulière, ni même générale…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


+ 3 = neuf