« Le gros homme écoute, prend note, entend la chanson qui touche à sa fin, sachant qu’après viendra une autre, simples instants de répit posés entre les histoires sans répit toujours changeantes, chaque scène connectée à toute autre, sans fin. Et pourtant, entre, est un silence. »*
Catégories Lectures, Non classéLa dernière fois que je me suis absentée aussi longtemps, j’étais enceinte. Je ne porte aucun bébé actuellement. D’ailleurs, j’ai appris que je ne pourrai plus donner la vie, mais c’est sans rapport avec mon silence. En fait, si je n’ai pas écrit ici, c’est parce que j’ai passé mes journées à écrire pour autrui. Voilà deux ans que je suis nègre plume de l’ombre (sans plume et dans une pièce bien éclairée, en réalité).
Au commencement, à la question : « peux-tu gérer cette commande de textes et m’indiquer tes délais de livraison ? », je répondais : « oui bien sûr, je les livrerai (par exemple) mercredi ». En fait, dans mon planning, je prévoyais d’avoir achevé la rédaction lundi, mardi matin au plus tard. Je crois que la vie se résume en grande partie à des changements invisibles tapis sous la routine. Alors, au cas où, je laissais une place à l’inattendu. Souvent, je profitais de cette vacance pour bloguer chez moi. Et puis à un moment donné, je me suis mise à perdre cette avance. Je n’ai plus réussi à caser l’imprévu.
Les commandes de textes se sont multipliées et j’ai cessé de démarcher. Mes clients existants m’assurent un revenu suffisant de toute façon (j’ai peu d’ambition). Aux personnes qui me téléphonent, en quête d’un écrivain public, je suis contrainte d’annoncer : « je n’ai plus de place mais je peux vous donner le numéro de mon confrère Monsieur Machin » Mes interlocuteurs sont stupéfaits. Qui peut imaginer qu’un écrivain public soit débordé ? Personne et à juste titre. Mais voilà, je ne fais plus que des rédactions web, à l’exception des biographies toutefois, car je ne peux me résoudre à refuser une mission aussi intéressante. Et ok, quand un monsieur pleurniche au bout du fil, je finis par accepter d’écrire sa lettre. En fait, pour ne pas avoir à lui dire non, j’ai tendance à ne plus décrocher mon téléphone, lâchement. Je me sens honteuse quand je refuse d’aider quelqu’un.
Bref, je ne vais pas me plaindre d’avoir du boulot et de réussir à faire fonctionner mon entreprise au-delà de mes espérances. J’aimerais seulement être un peu plus efficace, juste assez pour ne pas avoir sans cesse l’impression d’être à la limite de… je ne sais quoi. En gros, je me sens trop souvent lancée dans une pente raide et incapable de faire face à un obstacle s’il advenait. Je voudrais aussi ne pas laisser mes projets s’empoussiérer, écrire les textes auxquels je pense sous la douche, ne plus passer un dimanche après-midi à bosser pendant que mon fils et mon compagnon jouent ensemble au-dessus du plafond de mon bureau, etc. Cela dit, cet inconfort m’a aussi poussé à mieux réorganiser ma vie.
Je ne sais plus quand ça a commencé… C’était quelques jours ou quelques semaines avant le passage à l’heure d’hiver donc surement en octobre. Un soir, j’ai accompli une série d’actions : remplir mon sac de sport (serviette de toilette, gel douche, etc.), poser mes vêtements de sport à côté de mon lit, coiffer puis tresser mes cheveux et mettre un second réveil à 6 heures du matin (l’autre était sur 7h30, l’heure à laquelle mon compagnon se lève pour se préparer et s’occuper du minot avant de le déposer à l’école puis de rejoindre son bureau). Et je me suis glissée dans mon lit avec un roman. J’ai éteint la lumière à 22 heures.
Je n’ai quasiment pas dormi de la nuit, habituée que j’étais à me coucher entre minuit et trois heures du matin. Néanmoins, j’ai enfilé les fringues posées à côté de mon lit, mis mon sac sur l’épaule et rejoint ma salle de sport. Et puis j’ai continué les jours suivants. Au bout d’environ deux mois, je me suis endormie naturellement vers 22 heures et je me suis réveillée avant la sonnerie du réveil de 6 heures. Mon corps s’était habitué, l’engrenage était lancé. Pour ne pas me blesser, améliorer mes performances sportives, et être efficace professionnellement, j’ai aussi arrêté totalement de boire de l’alcool en semaine et limité ma consommation de clopes à 6 cigarettes par jour au maximum. En semaine hein, parce que le week-end, je me suis fréquemment couchée à 2 heures du matin en ayant abusé de l’alcool et de la clope… Quoique de moins en moins. Présentement, je me maintiens à un maximum de 10 cigarettes par jour le week-end, plutôt 4 en semaine et je sirote les alcools si lentement qu’au bout du compte, je n’exagère presque plus. Petit à petit je m’assagis, et je prends goût au plaisir de se sentir en forme. Je vieillis quoi, mais plutôt bien je crois.
Désormais, je ne peux plus me passer de ce lever aux aurores. Je pars sous le chant des oiseaux, quand la boulangerie à côté de chez moi s’allume mais qu’il n’y a pas encore les effluves des viennoiseries. Je vois les camions poubelle et, parfois, les balayeurs de trottoirs. Ma rue est beaucoup trop éclairée, impossible de distinguer des étoiles dans le ciel. Néanmoins, il y a une atmosphère indéfinissable mais agréable au petit matin, même gris. C’est encore mieux à la sortie de la salle de sport, après ma douche, parce que je suis un peu irréelle. En état de légère hypoglycémie et fatiguée par ma séance, la peau irradiant encore de la chaleur de l’effort sous l’air frais matinal, je suis extérieure à moi et je perçois avec plus d’acuité ce qui m’entoure. Cette atmosphère crée un cocon de bien-être auquel s’ajoutent la perspective d’embrasser mon fils avant l’école et la hâte de déguster un bon petit déjeuner. Je pense que je ne pourrai plus jamais me résoudre à me lever après 6 heures du matin en semaine.
Le seul moment difficile, c’est au réveil, quand je dois exposer ma peau nue au froid pour enfiler cette brassière de sport qui me compresse la poitrine. En plus, le reste du temps, je ne mets plus de soutif. Je ne vois pas à quoi ça sert de soutenir ma poitrine (de petite fille qui plus est, ce n’est qu’un petit 85b) quand mon activité principale consiste à rester assise devant un bureau.
Par ailleurs, après quelques mois, la conséquence évidente est que j’ai beaucoup maigri, même sans rien changer à mon alimentation. La semaine dernière, mon médecin m’a dit : « bon, il faut vraiment arrêter de perdre du poids maintenant, car vous n’étiez déjà pas bien épaisse ». Mais je mange de bon appétit et sans me priver. Pour consommer une raclette ou une tartiflette, je suis toujours bien motivée, pas de problème. Je ne vais quand même pas arrêter le sport pour grossir !? Alors j’ai essayé de résoudre le problème en augmentant les séances de renforcement musculaire. Expérience en cours.
Soulignons toutefois un paradoxe évident : la dernière fois que j’ai eu un corps aussi mince et ferme, j’avais 20 ans et j’étais au summum de ma fertilité ; Maintenant, je suis ménopausée précoce. Est-ce que je me sens moins fââââmmme pour autant ? Vraiment pas. D’ailleurs, on en fait toute une histoire et tout un tabou de la ménopause. Alors clairement, les bouffées de chaleur nocturnes, oui c’est super pénible. Vraiment, c’est très désagréable. Mais à part ça ? Je n’ai rien constaté et mon compagnon non plus. À l’heure actuelle, c’est fini, je n’ai plus aucun symptôme de dérèglement hormonal. Je me sens en pleine forme sauf que je ne saigne plus tous les mois… Eh, c’est plutôt cool, entre nous. Si je compare ma ménopause à ma puberté, être ménopausée c’est beaucoup mieux. Et même que ça ne s’accompagne pas d’acné (enfin chez moi) ! En prime, je peux faire l’amour sans me préoccuper de contraception. De quoi pourrais-je me plaindre ?
J’ai mon enfant adoré, mon petit bonhomme, et choisir de le créer a été l’une des meilleures décisions prises dans ma vie. Qu’il soit fils unique me convient tout à fait. À propos de mon minot, son instituteur nous a convoqués plusieurs fois cette année. Il nous a affirmé que notre gamin était surdoué, qu’il apprenait tout intuitivement et que ça expliquait ses difficultés à être sage en classe, etc. Moi, j’ai pensé que décidément, c’était une forme de virus très contagieux en ce moment. Parmi mes amis, six se sont fait diagnostiquer comme précoce/asperger/surdoués selon les individus. Parmi les enfants de mes amis, je ne vois aussi que des surdoués. Le niveau baisse paraît-il mais comme par hasard, mon gosse est précoce et tous les enfants de mes amis le sont aussi ? N’est-ce pas étrange ? En attendant, c’est vrai que le petit s’avère plus malin et moins demeuré qu’il peut en avoir l’air. Néanmoins, on doute toujours un peu, son père et moi, de sa précocité. Et si tous les enfants un peu originaux étaient taxés de surdoués ? La seule chose dont nous sommes certains, c’est qu’il n’est pas dans la norme. Mais en même temps, avec les parents qu’il a, peuchère, c’était assez mal barré.
Ce n’est un problème qu’à partir du moment où ça le rend malheureux. Hélas, c’est souvent le cas. Il se rêve en chef de groupe, accueillant des copains à la maison tous les week-ends, etc., quand personne n’a envie de le rejoindre un samedi après-midi. Même au parc, les autres gosses le snobent, sauf les plus âgés. Avec ces derniers, oui, il s’entend bien. Et pourtant, il est très « bébé » et immature dans nombre de ses comportements (enfin, entendons-nous, il est enfantin comme peut l’être n’importe quel gamin de 6 ans). Mais il plaît aux plus grands parce qu’il invente des jeux assez sophistiqués. Il le fait aussi à la maison.
Récemment, à partir de kaplas, de billes et de bouts de papier, il a inventé un vrai jeu de société très complexe. J’ai même pensé que si j’en avais eu le temps et le courage, il y avait de quoi commercialiser le jeu pour le plaisir de nombreux enfants. Malheureusement, j’étais trop préoccupée par mes activités professionnelles pour trouver le temps de me renseigner. Je suis trop débordée et sur feu vif en général. J’aimerais faire en sorte que le niveau de liquide baisse dans mon quotidien, ou que la pression diminue, cesser d’être une casserole que l’on remplit alors qu’elle est loin d’être vide. Remarque, peut-être est-ce mieux qu’être une quiche. Bref, je m’égare et je ne sais plus comment conclure. Voici une entracte musicale en attendant.
Ah si. Je voulais participer au défi lecture 2018 de Dame Ambre. L’un des livres que j’ai lu récemment rentre dans les défis 12 (moins de 100 pages), 33 (publié en 2018), 43 (aucune image sur la couverture) et 54 (l’histoire se déroule en France). Il s’agit de « Tombée des nues » de Violaine Bérot. C’est un tout petit roman, sans majuscule et avec très peu de points. L’absence de majuscule est cohérente car le livre peut se lire dans plusieurs sens. C’est un bouquin émouvant dont le sujet est le déni de grossesse. Que se passe-t-il dans la tête de la mère ? Comment réagit le père, lui qui ne voulait pas d’enfant ? Et les parents du couple ? Et le village tout entier ? L’amour maternel n’est-il pas inné et animal ? Violaine Bérot donne des pistes pour comprendre les comportements des uns et des autres mais sans rien affirmer, sans juger les actes de ses personnages. Son style épouse les pensées des protagonistes, de la maman perdue à la sage-femme, des grands-parents stupéfaits à l’institutrice d’abord antipathique, mais en fait traumatisée par un ancien élève maltraité. Dans le même temps, il est aussi question de solidarité, mais sans verser dans l’excès de bons sentiments.
Bref, je suis ressortie de cette lecture avec l’impression de m’être enrichie humainement. Je vous le recommande donc. Par ailleurs, je l’ai lu dans le sens « normal », page après page, en suivant la chronologie des événements. J’aimerais beaucoup savoir si la lecture en suivant les numéros, en s’attardant sur les ressentis de chaque personnage apprenant la nouvelle, est plus intéressante ou non. Malheureusement, connaissant déjà l’histoire, je ne peux plus faire ce test. Si vous décidez de le lire dans un ordre différent, je serais curieuse d’avoir vos impressions. Sur ce, j’ai plusieurs rédactions web à rédiger mais j’espère repasser par-là dans moins de 10 mois.
* Pas d’idée de titre, alors une phrase d’un livre pris au hasard : « Voleurs » de Christopher Cook, édition Payot et & Rivages, Rivages/noir, 2017, page 548.
Je souris en pensant à tes billets de quand on s’est connues.
Il a l’air bien chouette, ton fils.
Quant à la vie sur feu vif, si tu trouves une solution, je prends.
J’imagine bien ! 🙂 Notons qu’au départ, j’ai ouvert un blog en partie pour changer (c’était une mauvaise période de ma vie, il fallait que ça évolue) et garder une trace de ces évolutions. Mais le processus a été long et il n’est pas encore achevé (du moins, je l’espère).
Il faudra quand même que tu le rencontres un jour, d’autant que j’aimerais bien connaître tes propres enfants. Ils m’ont aussi l’air bien chouettes.
Malheureusement, je crois que je fais déjà en sorte d’être hyper efficace (sport, temps de sommeil suffisant, etc.) or ça continue de bouillir au lieu de mijoter. Alors, à moins d’avoir des journées extensibles à volonté (ce serait vraiment mon rêve en ce moment), le problème me semble insoluble. Enfin bon, quand nous serons vieilles et à la retraite, avec des enfants devenus grands et des peaux parcheminées par la vie, peut-être regretterons-nous cette existence sur feu vif, après tout.
Je ne sais pas ce qui me choque le plus dans ton message : savoir que tu te couches à 22h en semaine (sans être malade en plus) ou que tu te lèves à 6h pour aller faire du sport…
Désolé pour le reste et tant mieux pour le boulot.
Je noterai cependant une constante, que j’ai sans nul doute déjà évoquée par ailleurs à quelques reprises, qui fait que ma modeste propre prose reste toujours d’actualité, plus d’une décade après 😉
Je ne sais pas pourquoi ton commentaire s’était retrouvé dans les spams. J’espère que c’était le seul. Comme les robots russes sont nombreux à fréquenter ce blog, je supprime souvent les commentaires « indésirables » en masse sans vérifier.
Si j’étais malade, je serais incapable de me lever à 6 heures. D’ailleurs, depuis que je fais du sport tous les jours, je ne suis plus malade. Quand mon fils attrape un rhume, tout le monde est contaminé sauf moi.
Il n’y a qu’ici, où je ne raisonne pas du tout en termes de référencement, que je m’octroie ce luxe pour les titres. Non parce que d’un point de vue SEO, ce genre de titre doit être plutôt catastrophique.
J’avais oublié l’existence de ton article mais sa relecture a sans doute été aussi agréable que la première fois.
Tout dépend de ta configuration anti-spam mais c’est très probablement à cause du lien. 🙂
(Je t’aurai envoyé un courriel sinon)
Oui, je pense aussi que c’était en raison du lien.
Et à propos de courriel, tu me rappelles qu’il faut que je pense à vérifier cette boîte de réception de temps en temps. Pour des raisons professionnelles, je suis obligée d’être tout le temps connectée sur une autre messagerie donc j’ai tendance à l’oublier.
En te lisant j’ai réalisé à quel point ton blog me manquait 🙂 Il est bien doux, cet article.. je suis heureuse de voir que tu vas bien, ou aussi bien qu’il soit possible en ces instants.
J’ai tardé à te lire, je crois que j’ai une moyenne d’une semaine entre les articles écrits et ma lecture effective.. je le regrette, je n’arrive plus à être autant derrière.. (il y a un lien direct avec mon manque d’écriture).
Je suis persuadée que ton fils est surdoué, en effet.. (je ne me base que sur tes articles, alors bien sûr c’est biaisé). Après la chose la plus importante, c’est qu’il se sente bien, et c’est souvent là que c’est plus compliqué..
Et puis j’ai souri, comme chaque fois que je me rends-compte qu’en fait, il y a des personnes pour me lire ^^ C’est à dire que je le sais, il y a des chiffres, mais ça me parait souvent bien anonyme. Enfin, tu as l’idée de mon propos (il est tard, je manque de clarté je crois).
J’ai trouvé le livre dont tu parles, je vais le lire. Je ne sais pas encore comment il sera lu. Je l’ai trouvé en epub et je en sais pas comment ça va se gérer pour la lecture.. En tout cas j’ai regardé un peu son blog et oh j’aime beaucoup sa plume ! Merci pour la découverte de cette dame 🙂
Des bises sur toi <3 (ah cette musique.. <3 )
Oh merci ! Je suis toujours surprise qu’il y ait encore des lecteurs quand je m’éloigne aussi longtemps. Par ailleurs, j’ai aussi systématiquement un temps de retard dans mes propres lectures, alors je ne m’en formalise pas du tout.
Pour le petit, on a en tout cas la chance d’avoir un instit compréhensif. Par exemple, récemment, il avait donné une liste de mots à écrire aux élèves, l’idée était de mémoriser les différences orthographiques entre des sons similaires. Le gosse a dessiné, gribouillé, bref, n’a pas fait l’exercice. Alors, il a changé la consigne uniquement pour lui en lui proposant : « tu inventes et tu écris une histoire en utilisant ces mots ». Là, il a accepté l’exercice et il voulait même en faire un autre du même genre dans la foulée. Donc, au moins, on n’est pas face à un enseignant qui se dit : « s’il ne le fait pas, c’est qu’il ne sait pas le faire » ou qui le sanctionne en décrétant qu’il est désobéissant. Le maître cherche et trouve des solutions pour que l’objectif soit atteint (en l’occurrence, au bout du compte, il a écrit ces mots et c’était le but).
Mais dans le même temps, il est à chaque fois le seul à avoir des consignes différentes du reste de la classe, ce qui l’isole encore plus des autres.
J’ai vraiment l’impression que son seul problème, c’est le manque de relations amicales avec les autres, le fait d’être exclu des jeux, etc. Malgré tout, il reste un gamin souriant, qui mange très bien, ne fait pas (trop) de cauchemars, est en bonne santé, bref, qui semble équilibré. Je n’en suis pas moins inquiète en voyant que le décalage avec la classe s’accentue avec les mois. Et puis, comme je te l’avais écrit dans un commentaire, pour la première fois, après les vacances, il nous a bien montré qu’il n’avait pas envie de retourner à l’école. Hier il m’a même demandé si ce serait possible de changer d’école pour qu’il puisse avoir des copains… Mais rien ne dit que ce serait différent ailleurs, ni qu’il aurait un instituteur aussi compréhensif . Ce côté « pas du tout scolaire » risque fort de lui poser vraiment problème tôt ou tard (en CP, encore, on n’en attend pas trop des gamins). Bref, on se renseigne, on hésite, on attend de voir.
Je comprends totalement pour l’étonnement à l’idée d’être lue ! Je suis toujours surprise aussi, même 15 ans après avoir ouvert mon premier blog. En plus, je n’ai même plus les chiffres. J’ai Google Analytics mais associé à une adresse mail que je n’utilise quasiment plus. Par conséquent, je ne surveille plus mes statistiques. Je sais bien que je n’ai pas plus de lecteurs qu’avant de toute façon puisque je ne fais rien pour en avoir davantage. En tout cas, je ne sais pas si tu as beaucoup de lecteurs ou de lectrices provenant de Sainté même si jamais tu ne vois qu’une internaute stéphanoise apparaître dans tes statistiques, tu sauras que c’est moi ! 🙂 Je te lis quand même assez régulièrement.
J’ai lu ce livre sur ebook. En fait, à la fin de la page, il y avait de temps en temps un numéro entre parenthèses pour se retrouver sur la page adéquate. Une ou deux fois, ça m’a agacée parce que le numéro est situé à l’endroit où j’appuie pour tourner la page d’où quelques petits accidents. Mais je me suis dit que ç’aurait potentiellement été plus désagréable avec un livre papier, l’impression que feuilleter sans arrêt le livre pour continuer la lecture m’aurait sortie de l’histoire, même si ça m’aurait peut-être rappelé mon enfance et les « livres dont vous êtes le héros ». En tout cas, j’espère que ça va te plaire. Pour ce que je sais de toi et de tes goûts, je crois ça pourrait être le cas. Je suis contente de savoir que tu apprécies également la musique.
Des bises et une douce fin de week-end
J’aime bien voir apparaître ton article dans ma liste de blogs à lire ! Grâce à ses listes autogérées il est si facile de ne rien rater.. 🙂
Il est formidable cet instit, garde-le en effet il est précieux .
Je crains que changer ton fils d’école ne résolve pas grand chose, à moins que cette école soit concernée par beaucoup d’autres enfants comme lui, en avance ou en tout cas décalés. Après, reste les enfants plus grands.. En CP, ma meilleure amie était en CM2 ; l’inconvénient est qu’elle est partie l’année suivante (elle venait me voir le soir après les cours avec deux copines à elle, mais ma mère l’a très vite renvoyée en lui disant de se faire des amis de son âge. Petite histoire qui m’est restée en travers de la gorge,, pardon ^^’ ). Enfin voilà dès fois c’est sympa de trouver des plus grands 🙂
En fait je ne suis pas du tout les stats de mon blog ^^ Je n’ai aucune idée de qui vient et ne vient pas, encore moins d’où. J’ai pourtant googles analytics et puis un autre, qu’il m’avait plus de suivre les trois premiers jours et puis je suis passée à autre chose. Cela participe sans doute à la sensation que personne ne me lit, oups ^^’ (ceci dit je vois parfois le nombre par jour puisqu’il est sur le tableau de bord de WP, et c’est pas gros uh uh).
Le problème des livres, c’est que je rencontre toujours un tas de blogs disant « il faut vraiment lire ce livre » ou simplement qui me plaisent en lisant quelque chose sur eux.. et bizarrement, je me retrouve avec une Pal monstrueuse. Je me demande bien pourquoi :-p Tout ça pour dire, je vais pas le lire tout de suite ^^’ Je te dirai 🙂
Des bises, une douce semaine pour toi !
J’ai aussi un outil pour être au courant des nouveaux articles de blogs mais il faudrait que je le re-paramètre. Beaucoup de blogs que je lisais n’existent plus ou ne sont plus mis à jour. Ceux que j’ai découverts récemment n’ont pas été ajoutés dans l’agrégateur. Comme j’en lis peu désormais, j’ai plutôt tendance à y accéder à partir de l’historique ou du blog et j’aime bien l’effet de surprise : « oh chouette un nouveau texte à lire ! » même si j’arrive parfois longtemps après la publication. Je n’oublie pas, je me demande régulièrement ce que devient CatNatt… ou Dame Ambre, par exemple. 😉
Pas cool et quelque peu incompréhensible, la réaction de ta maman. J’ai aussi le souvenir d’avoir eu des amies plus âgées en classe (bon, étant née en septembre, j’étais toujours la plus jeune en classe mais c’est une façon de parler). Il est dans une école très populaire d’un quartier pauvre. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’autres enfants en avance évidemment, mais qu’ils ne sont pas forcément dans un contexte où ils peuvent montrer leurs aptitudes. En fait, il y a beaucoup d’enfants dont les parents ne parlent pas français et sont analphabètes.
L’autre école potentielle, en revanche, n’accueille que des fils de bourges ou du moins d’une classe moyenne plutôt aisée. Tous les enfants des collègues de mon compagnon y sont, alors que ça ne se justifie pas d’un point de vue géographique. Plein d’options facultatives permettent de contourner l’obligation d’être dans l’école la plus proche et la moins favorisée. En même temps, j’aime l’idée de la mixité, qu’elle soit liée à la couleur de la peau, à la classe sociale, à la religion, ou à n’importe quel élément susceptible de nous séparer les uns les autres et que je vois plutôt comme une façon de développer de la tolérance chez mon petit. Mais s’il est exclu par les autres gamins et que ça commence à lui devenir pénible, je vais bien sûr envisager un moyen de basculer vers « l’école des plus privilégiés ». Ce serait dommage aussi parce qu’en effet, le maître est vraiment chouette et d’ailleurs toute l’équipe pédagogique est sympa et à l’écoute.
Sinon, j’ai aussi prévu de lire plus de livres que je ne le pourrai d’ici ma mort. De mon passé de bibliothécaire, j’ai gardé le réflexe d’alimenter un document où je répertorie tous les livres qui me paraissent intéressants à lire, à partir des blogs, des conseils d’amis, des chroniques littéraires, des magazines en général, etc. Certains de ceux qui sont sur cette liste y figurent depuis plusieurs années car je fais aussi mes choix en fonction du prix du livre par rapport à mes moyens, de sa disponibilité en bibliothèque ou en librairie, et ainsi de suite. Autrement dit, si tu me conseilles un livre demain, il est probable que je ne le lise pas rapidement non plus. 🙂 Mais si jamais tu décides de le lire, je serais contente d’avoir ton opinion.
Bises Ambre
eh! bien moi je vous lis toutes les 2, mais très souvent en silence….. Junko si tu veux des bouquins, tu viens me voir un jour, il faut que je fasse de la place dans ma bibliothèque et j’ai pour 18mois de lecture d’avance (à raison de 2-3 livre par semaine… Je suis aussi une ancienne bibliothécaire!!!)
Je reconnais des réactions de ma petite fille à l’age de ton fils… Elle a « sauté » le CE1 et a trouvé un peu d’intérêt en classe..; Elle a gardé son année d’avance sans trop s’impliquer dans le travail scolaire mais continue à avoir des résultats très corrects, mais aussi un certain mal-être…
Dany, stéphanoise
Il me semble pouvoir dire sans me tromper que c’est la première fois que je découvre un lecteur (lectrice, ici) mystère à partir d’un autre blog que le mien 😀
Je ne peux pas compter sur ma mémoire pour lire les blogs (ou celle de l’historique), d’ailleurs la preuve j’avais complètement oublié avoir écrit ici et je viens enfin de regarder dans ma liste du dossier « en attente » que je crée lorsque je laisse un mot quelque part ou que je souhaite lire un article plus tard. C’est la pagaille ce dossier en fait. Lorsque je m’y plonge je retrouve des trésors ^^
Je comprends ton dilemme pour l’école, il y a tellement de facteurs à prendre en compte. Accessoirement (ça ne compte pas ce que je vais dire) j’aurais fait le même choix que toi pour les mêmes raisons. J’espère que vous trouverez un bon équilibre pour lui..
J’adore ton fichier de livres ^^ J’ai fait quelque chose d’un peu similaire mais moins clair c’est évident : j’ai donc un dossier dans ma barre de favoris, pour tous les livres à lire qui m’intéressent via un article. La liste est tellement longue je n’en vois pas le bout, humm. Du coup j’ai aussi un dossier sur mon ordinateur, j’y cale tous les epubs à lire, et dedans j’ai un fichier plus « urgent » pour les prioriser un peu. Je crois, c’est la pagaille en fait là aussi. Il semble que je ne brille pas par mon organisation, sur ce coup ^^
Mon invité s’est réveillé, je vais devoir retourner à la vie réelle (aujourd’hui je ne suis pas enchantée de ce fait).
Des bises, à toutes les deux 🙂
(on peut s’écrire par mail aussi ! Je verrai mieux ta réponse à temps uh uh)
Ambre, j’ai constaté récemment que nous avions une autre lectrice commune (elle m’a écrit pour me dire qu’elle aimait bien mon blog et aussi qu’elle était contente parce que ça lui avait permis de découvrir le tien). Pour ma part, cela ne me surprend pas tellement.
Je suis encore moins organisée que toi dis-donc ! Je n’ai jamais créé ce genre de dossier. Tu me donnes des idées…
Pour l’école, comme je le disais dans le commentaire précédent, il va y avoir un changement. J’espère que ce sera positif pour lui. En tout cas, il est content de changer d’école à la rentrée et de pouvoir se consacrer à la musique.
Je bossais dans une bibliothèque à l’ancienne, un peu particulière et je gérais toutes les commandes. Il fallait que ça rentre dans les thématiques abordées à la bibliothèque, que ça réponde aux demandes des lecteurs et à la catégorie d’abonnés de la bibliothèque. Et à chaque fois que je parcourais les catalogues, chroniques littéraires des revues, etc. j’étais frustrée par tout ce que je ne pouvais pas acheter (compte tenu du budget de la bibli et du public). Il fallait que j’en garde une trace ! Ensuite, j’ai simplement continué… Mais c’est à la fois réconfortant (tant de livres m’attendent) et un peu triste (je n’aurais jamais lu tous les livres, que la chair soit triste ou non).
Et par ailleurs oui, on peut aussi s’écrire par mail !
Bises
Je continue de rester perplexe qu’il y ait des personnes pour me lire (je me sens si négative ces temps, j’ai la conviction que je fais fuir tout le monde). En tout cas j’aime beaucoup ce mail que tu as reçu, c’est doux 🙂
Cette fois je m’étais organisée mieux, je m’étais inscrite à tes commentaires pour le recevoir dans ma boite quand tu allais me répondre. Sauf que la fatigue aidant, j’ai tout de même laissé passer quinze jours, arrrh..
Ce type d’école, de par mon expérience (somme toute limitée), se faisant sur dossier, ils sélectionnent des enfants la plupart du temps HQI. J’aurais tendance à te dire qu’il y a du coup de grandes chances que ton fils s’y épanouisse davantage 🙂
Les livres que je ne lirai jamais faute de temps dans ma vie.. ah, voilà un sujet d’une grande frustration ! J’ai fini par le résoudre un petit peu en arrêtant les lectures indigestes, je m’autorise enfin à le faire depuis quelques années (avant donc, je lisais coute que coute jusqu’au bout. La folle).
Des bises 🙂
Si tu écris parfois sur le fil de la mélancolie, il y a toujours beaucoup de couleurs et de lumière, dans tes articles et dans tes photos d’ailleurs. Non, « négative » n’est pas un mot que j’associe à ton écriture.
Oui, il a été pris sur dossier et évaluation. L’évaluation permettait théoriquement « d’évaluer son appétence pour la musique ». Mais il a aussi dû passer un test de lecture et d’écriture donc bon.
J’espère vraiment qu’en effet, il va s’y épanouir davantage. Ces écoles attendant un gros boulot de la part des gosses (ils ont beaucoup moins d’heures que les autres pour travailler sur les matières principales et doivent néanmoins en apprendre autant). C’est ce qui m’a fait hésiter. Je veux dire que je n’ai pas envie qu’il sacrifie la part de jeux et de rêveries de l’enfance. Il aura bien le temps d’être sous pression et obligé d’être performant quand il sera grand. Dans le même temps, ça va peut-être justement être moins ennuyeux pour lui, plus motivant.
En tout cas, il a l’air sincèrement heureux à l’idée d’y aller. Il me demande sans arrêt combien il reste de jours avant la prochaine rentrée ! 🙂
On a finalement accepté de procéder à de multiples tests avec le psychologue scolaire la semaine dernière pour voir où il en était exactement. On aura un bilan lundi, dont un « score », mais quant à savoir si ça va changer quelque chose… Mesurer l’intelligence me paraît de toute façon un peu idiot. Mais il aura également eu des tests pour voir comment il se sent par rapport à l’année écoulée et ça, c’est bienvenu en tout cas. Cet enfant a tendance à cacher ses émotions et toute maman que je sois, je ne les décrypte pas toujours.
Pour les livres, je me suis longtemps forcée aussi. Parfois, j’avoue que je lisais en diagonales mais reposer un livre sans le terminer me faisait étrangement culpabiliser. Enfin, je ne sais pas si c’est le bon verbe. Peut-être que ça tenait plus d’un sentiment d’échec. Maintenant, je crois surtout que je me connais assez pour mieux choisir mes livres ou fréquenter des proches qui devinent bien mes goûts.
J’espère que je trouverai le temps de poster un autre article de blog prochainement, ne serait-ce qu’au sujet d’une des lectures à inclure dans les défis 2018. J’ai lu beaucoup de bons livres ces derniers temps (y compris anciens).
Des bises à toi 🙂
Dany, je m’excuse de répondre aussi tardivement. Ma vie a été mouvementée ce mois-ci.
C’est vrai qu’on avait parlé, autrefois, de prendre un café ensemble mais alors une bibliothèque… voilà qui est plus alléchant pour moi qu’un café ! Je t’emprunterais volontiers quelques livres, pour te rendre service bien entendu ! 😉
Je lis tous les soirs du lundi au jeudi et à chaque fois que j’en ai la possibilité au quotidien (salle d’attente, transports en commun, etc.) donc j’en dévore aussi beaucoup. Bon, en ce moment, je lis un bouquin de 700 pages alors ça m’occupe un peu plus longtemps que d’habitude.
Pour le petit, il a dit qu’il avait envie d’intégrer une classe spéciale (je n’ai pas envie d’indiquer l’intitulé exact pour des questions de référencement). C’est une classe avec des horaires spécifiques pour lui permettre d’apprendre la musique. C’était sur dossier avec une évaluation et il a réussi. Pour le coup, on bascule dans une école hyper élitiste mais peut-être que ça va le motiver. Dans l’ensemble, je crois que c’est une bonne nouvelle.