sex, drugs and rock’n’roll [où Une note beaucoup trop longue et néanmoins incomplète]
Catégories Non classéJ’ai longuement cherché la première phrase, les quelques lettres tapotées s’effacent. J’aimerais dérouler ces vacances soigneusement, les étaler sans rien omettre, mais il y a trop d’indicible. C’était une dernière danse au douzième mois de l’année, pourtant j’ai tournoyé au bord du passé. Alors finalement ce sera une successions de polaroïds ; clic – serre l’image contre la peau pour améliorer les couleurs – elle est imparfaite mais l’essentiel y est – passe à la suivante.
Deux cigarettes se consument au bord de la mer, une jeune femme brune aux côtés d’une femme d’âge mur blonde et ronde, mes yeux verts et ses yeux bleus, mon visage rond et son visage allongé, mes lèvres pulpeuses et sa bouche quasi absente, mes dents en avant et son menton de prognathe, mes cils démesurés et ses paupières imberbes… “il n’y a vraiment pas la moindre ressemblance entre nous”. A vrai dire, nos différences sautent aux yeux. Quoique… Ma voix ressemble de plus en plus à la tienne. Et puis moi aussi : je suis une anxieuse aux membres constamment agités, je dis pardon aux portes et aux poteaux dans lesquels je tape régulièrement, je suis capable de pleurer en regardant un journal télévisé, je passe des nuits blanches parce que je n’arrive pas à refermer mon livre ou à interrompre un disque… Physiquement j’ai hérité de mon père, mais seules mes colères sont semblables aux siennes. Toi, tu ne sais pas être méchante, lancer des insultes qui mettent l’adversaire à terre et des gifles qui claquent contre la chair. Quand tu t’énerves, tu te contente de pleurer et parfois, de t’en aller. Tu as bien dû me mettre quelques baffes quand j’étais gamine, mais elles n’étaient même pas douloureuses. Elle m’avoue : “j’ai cinquante-six ans et j’ai toujours peur de ma mère”, avant d’ajouter : “tu n’as jamais eu peur de moi ? Tu ne t’es jamais dit : oh si ma mère me voyait…” J’ai répondu par la négative. Je m’en aperçois seulement maintenant d’ailleurs, j’ai uniquement peur de te blesser. En revanche, le “si mon père me voyait” me poursuit encore…
Son regard tendre, ses attentions, ses cadeaux, tous ses efforts pour me rendre heureuse… Je l’ai toujours su de toute façon : personne ne peut m’aimer autant qu’elle. Cette constatation me déprime parfois, me culpabilise aussi. Elle me raconte qu’une de ses amies est très angoissée par l’éventuelle disparition de sa mère et “Moi je ne peux vraiment pas dire ça à propos de la mienne !” Moi si, sauf que je suis incapable de montrer mes sentiments. Avec Lui j’avais réussi, mais j’en avais trop fait au bout du compte. C’est ironique de se donner toute entière à la seule personne qui vous piétinera. Même à cet instant, au lieu de saisir la perche tendue, je me contente de remarquer : enfin, tu serais malheureuse si ta mère mourait, non ? “Oh évidemment j’aurais quand même du chagrin, mais bon… Comme dit Jules Renard : tout le monde n’a pas la chance de naître orphelin”. D’une certaine manière, je crois que tu as eu un comportement opposé à celui de ta mère. J’ai été gavée d’amour au point d’avoir envie de te le vomir à la figure, cette insupportable sensation de ne pas le mériter comme un doigt enfoncé dans ma gorge. (…) Atmosphère paisible dans la demeure familiale, odeurs délicieuses qui s’échappent du four, rouleau de paquet cadeau oublié dans un coin, les truffes au chocolat débordent de mes doigts. Je suis étrangement heureuse quand, en ouvrant le lecteur CD de mon père, je trouve un disque que je lui avais fait écouter. La musique est l’une des seules choses que nous avons en commun, alors je la cultive précieusement.
L’avion en retard, le Gatwick Express en grève, le téléphone cesse subitement de fonctionner au moment de prévenir Paul (l’ami anglais chargé de venir nous chercher). Dans le bus, mon amie L. stresse, moi je fuis comme d’habitude en mettant les écouteurs sur les oreilles. Bat la mesure sur Love is all, regarde le ciel s’assombrir et les rues s’éclairer en repoussant l’inquiétude, puisque tout s’arrangera comme d’habitude, there will always be someone to drive you home. Je revois Paul après quatre années, il s’exclame : “You look good ! Last time I saw you, you were taking too much drugs baby, you look really better now than then”. I think so. “But you’re still smoking too much”. I know. Rien n’a changé chez lui. Il y a toujours du plastique sur les fenêtres, un poster “visitors are welcome” avec une photo d’extra-terrestre dans l’entrée, les murs rouges dans le couloir et gris dans le salon, les tableaux de Dali, les martiens, les rideaux noirs aux fenêtres… J’avais gardé un souvenir cauchemardesque de ce salon, à cause de ma dernière nuit passée ici. J’avais pris du speed à 18 heures pour rester éveillée toute la soirée malgré la nuit blanche de la veille, ça n’agissait pas alors j’en avais repris, repris … Je m’endormais dans le Pub malgré tout. Vers 1 heures du matin, lorsque la maisonnée venait d’aller se coucher, cette foutue poudre avait subitement fait effet: grincements de dents, membres tremblants, impossibilité de fermer les yeux comme de cesser de m’agiter, frissons glacés et transpiration… des heures interminables à tourner dans 8 m2 sous les yeux des cygnes, de Narcisse, des petits bonhommes verts au regard sournois, dans un silence insoutenable, sans avoir la possibilité de mettre de la musique par peur de les réveiller, sans même pouvoir sortir puisque je n’avais pas la clé… Alors j’avais eu le temps d’inspecter le salon dans les moindres détails et de le haïr violemment. Plus tard, Paul m’avait rejoint en m’entendant remuer et il s’était lancé dans le récit de son enlèvement par des extra-terrestres quelques années auparavant quand il était sous LSD. Il fouillait l’appartement à la recherche des implants qu’il prétendait avoir sorti de son poignet droit, tout en me répétant sur un ton de plus en plus agressif : “Do you believe me ? You don’t believe me I’m sure you don’t believe me”. Paniquée, je n’arrêtais pas de lui crier : I believe you, please stop this, I believe you ! Ensuite il m’avait fait voir des reportages dans lesquels des gens racontaient comment ils avaient été enlevés et opérés par des êtres dotés de crânes monstrueux. Les tableaux de Dali me fixaient, les martiens, les gens à la télé, lui, et j’avais envie de presser mes mains contre mes oreilles, de fermer les yeux et d’hurler jusqu’à ce que toute cette folie environnante cesse (dans mes cauchemars je me réveille toujours au moment où je crie). Au petit matin, il m’avait fait visiter un musée, je ne sais même pas lequel car je n’ai pas le moindre souvenir de ce que j’y ai vu ; Je me rappelle des silhouettes et des voix des gens, la sensation d’être une fourmi écrasée par une foule tonitruante, perdue dans des couloirs tapissés de visages oppressants ; Pour ne pas vomir je m’imaginais sur les falaises d’Etretat avec le vent, la mer et l’horizon ; Me souviens aussi vaguement de Paul m’offrant un café dans le musée. La lumière se reflétait dans le liquide amer ; j’avais éclaboussé la table, mes mains tremblaient tellement que je n’arrivais pas à le saisir et systématiquement je ne trouvais plus ma bouche, il atterrissait sur mon menton ou sur mes joues ; En riant il m’avait conseillé de le verser dans mes oreilles, j’avais éclaté d’un rire rauque un peu forcé. Tout ça me saisit à la gorge en rentrant dans l’appartement, saloperie de sentiments fantomatiques tapis dans les murs… Paul demande “are you okay ?”, je regarde autour de moi et oui, ça va, ce salon est accueillant en réalité. Même si tout est pareil ici, je sais que plus jamais je ne me retrouverai dans cette situation.
Dans un bar à vins, je choisis celui qui est décrit comme un “mellow cherry chocolate” parce que c’était joli à prononcer, il me rend ivre en quelques gorgées. Confidences de plus en plus secrètes, nous parlons de sentiments et d’orgasmes. Le quartier de Soho, sa librairie toujours ouverte à minuit, des photos sublimes de Marlène Dietrich et de Louise Brooks… Le vin m’a donné mal à la tête mais je me sens bien, non je n’ai pas froid, les lumières à l’aube sur le trottoir humide et je flotte vers le ciel gris pour fuir la foule, son bras passé derrière le mien “j’ai peur de te perdre”. (…) Les “Sweet dreams girls” et “good morning my babies” lancés joyeusement par Paul rythment les moments de s’endormir et de se lever. Est-ce que cet homme ne se nourrit que de thé et de toasts au fromage ? “C’est un Anglais”, me répond-elle. Vagabondages dans Camden Town, autrefois je rêvais d’y vivre, au milieux du marché et des jeunes gens excentriques. Sous la bruine anglaise, plus fine que des fils mais aussi redoutable qu’une cascade, je l’écoute m’expliquer sa vision de l’existence : “sucer la moelle de la vie sans s’étouffer avec”. Je souris, c’est l’éternel problème du juste milieu ma belle, nous le désirons toutes les deux mais nos tempéraments s’y opposent. Nous sommes des boulimiques jusqu’à la dernière miette et toujours plus s’il en reste, même lorsque l’estomac se tord de satiété.
Samedi soir au Slimelight et ici non plus rien n’a vraiment changé. Les mêmes créatures aux cheveux bleus synthétiques hantent les lieux. Goth, indus, ebm, toujours les mêmes refrains. Il y a quatre ans aussi, nous avions tous joint nos mains vers le plafond pendant l’Eclipse d’Apoptygma Berzerk. Les gens continuent à se proposer gratuitement de la drogue dans les toilettes. Mais cette fois-ci, je me contenterais du cachet dans mon estomac. “Come on ! Take it ! It’s really strong !”, allez une toute petite ligne ne va pas me tuer. Après tout il y a 4 ans, je m’étais mis 6 cachets magiques dans l’estomac en cinq heures (”et t’avais écopé de six mois de dépression, rappelle-toi”, dit ma conscience). F. ne m’a pas oublié après toutes ces années, il m’embrasse voluptueusement et me tripote consciencieusement sous les yeux de sa copine habituée. Je suis une coincée en sandwich entre deux hommes, il murmure dans mon oreille “alors, ça fait quoi d’avoir deux corps mâles qui se frottent à toi ?” ; ce n’est pas désagréable, dis-je honnêtement. Je sens mes yeux s’écarquiller de plus en plus, et me laisse hypnotiser par les stroboscopes, dans un océan de caresses et de rythmes. Jambes soudainement cotonneuses et difficultés à respirer, je dois m’asseoir. F. est à côté de moi, tout en me tenant ma main pelotonnée dans la sienne il déclare “j’aime tellement les filles comme toi.” C’est-à-dire comme moi ? “Toutes menues et tellement fragiles”. Sur un ton résigné mais néanmoins lassé, je demande à L. : est-ce que tu crois qu’un jour je rencontrerai un garçon qui ne me dira pas qu’il m’aime pour ma vulnérabilité ? “Mais Junko c’est ce qui fait ton charme” Dans mon état normal, j’aurais soupiré, ce soir je n’arrive pas à ôter ce sourire béat de mes lèvres, je suis aimée et peu importe pour quelles raisons. Je me sens doucement revenir vers ma toute première fois, lorsque je m’étais dit “c’est extraordinaire, comment est-ce que j’ai pu vivre sans ?”. Heureusement la magie retombe à la sortie, dans le froid et le silence, dans ma conscience d’être ridicule quand je m’avère incapable de détacher la ceinture de sécurité sous le regard amusé du chauffeur de taxi déjà témoin de mon incapacité à l’attacher, dans mon visage qui me contemple pitoyablement à travers la glace, sous les couvertures tandis que je grelotte alors qu’il doit faire au moins 30 degrés. Sous mes paupières se dessine une sorte de dessin animé ridicule auquel il m’est impossible d’échapper : un chapeau duquel sort un sourire qui se transforme en œil qui devient une boite qui s’ouvre pour libérer un visage qui devient un disque qui se transforme en… Je préfère encore ouvrir les yeux, je ne dormirai pas de toute façon. Elle est parfaitement immobile à côté de moi, je vérifie qu’elle respire encore. J’allume une cigarette, dégueulasse, au moins ça m’occupe, et je me souviens de la façon dont L. a observé “je me demande si tu ne fumes pas uniquement pour éviter d’agir”. Plusieurs heures plus tard “tu n’as pas dormi ?” Pas réussi, alors ce soir il va falloir que je prenne quelque chose, parce que sinon tu comprends je ne tiendrais pas pour la nuit du Nouvel An. Est-ce que mon nez s’allonge pendant que je (me) donne ce prétexte convaincant ?
Dans le métro, je chuchote : ça agit. “Déjà !? Mais à chaque fois tu montes en moins de 10 minutes ! Et il est bien ?” Il est très fort. Depuis très longtemps, je n’avais plus ressenti : le décor tremblant, les fourmillements au bout des doigts, la difficulté à bouger… Le passage au rêve se fait en un temps record. En quelques minutes j’ai basculé dans un nouveau monde. Si elle n’était pas à mes côtés, ce serait vraiment l’angoisse. Parce qu’il y a toute cette foule déchaînée le soir du 31 décembre, ces milliers d’autres qui hurlent de tous les côtés, ces cadavres de cannettes sous mes pieds, et les ambulanciers qui récupèrent les premiers fêtards dans le coma, les “happy new year !” agressent mes tympans. Je constate : les gens sont des Playmobil, regarde la façon dont ils se déplacent mécaniquement, ils sont fait de plastique. Il y a une telle conviction dans ma voix qu’elle semble un peu inquiète. T’en fais pas, je sais que je ne suis plus dans la réalité. Arrivée au Lady Luck Club dans le magnifique Soho London Revue. On peut se faire une idée du Lady Luck Club en allant : ici. Le London Soho Revue est un lieux de deux étages délicatement kitsch : rose, léopard, tapisseries veloutées et lumière tamisée. Au premier étage c’est le rock’n’roll 50’s et rockabilly, au second : jazz, blues et charleston. Dress Code obligatoire donc toutes les filles sont habillées dans un style qui va des années 20 aux années 60, et les hommes ressemblent à des gangsters : costumes trois pièces indispensable. Dépaysement garanti. Un gangster m’entraîne dans la danse. Je me sens carrément ridicule quand je tourne du mauvais côté, mais au bout de quelques pas ça commence à venir… So funny. Je place l’apprentissage du rock’n’roll dans la liste de mes projets. Le sosie de Marlon Brando Jeune me demande quels sont mes résolutions. Euh… rien ne me vient à l’esprit, j’ai remarqué que les changements positifs se produisaient quand je ne les espérais plus. Et toi ? “Just a word : enjoy”. That’s a good idea. Il est séduisant mais j’ai de grosses difficultés à communiquer avec lui. Entre la musique très forte, la foule et son étrange accent, je saisis de plus en plus difficilement ce qu’il raconte. Fatiguée et gênée de devoir lui faire répéter une phrase sur deux, je commence à répondre “yes” au hasard. Quand il s’exclame “you did that thing !” avec des yeux ronds choqués, je m’empresse de nier ce que je ne sais pas avoir fait. A côté de nous, une magnifique jeune fille en corset danse le charleston à la perfection, comment fait-elle donc pour remuer ainsi son buste ? A cet instant ses mains m’entourent lascivement et je suis embarquée sur la piste. “Do you have a boyfriend ?” demande-t-elle en se frottant à moi. L’idée qu’elle est lesbienne commence à m’effleurer, mais d’habitude les filles qui me draguent sont plutôt garçonnes, celle-ci est féminine des orteils vernis aux cils recourbés. Quand elle m’embrasse, je n’ai plus aucun doute sur ses tendances sexuelles. C’est amusant, je ne m’étais plus retrouvée entre les bras d’une fille depuis 5 ou 6 ans. Enfin, je préfèrerais qu’elle évite de me déshabiller en public, sex on the dancefloor. J’accepte de la suivre aux toilettes plus par pudeur vis-à-vis des gens que par désir pour elle. Là-bas, quelque chose cloche vraiment, j’ignore si c’est l’absence soudaine de musique, le raclement de gorge de la dame pipi derrière la porte, la saleté du carrelage, l’odeur d’urine, la porte glacée derrière mon dos, ou la façon dont elle affirme “I love your pussy” en s’affairant sous ma robe, mais ça ne va pas du tout du tout, je n’ai aucune envie d’elle ni de ça. J’abandonne ? Je simule pour en finir plus vite ? Ou j’attends que ça passe ? Finalement j’avoue : sorry but… “You wanna go out”. Si les appareils photo étaient autorisés, je t’immortaliserais parce que t’es vraiment belle assise dans ce rayon de lune, ton corset à moitié délacé, tes bas résilles coutures, tes jarretelles roses et noires, tes cheveux ébouriffés, ta bouche que tu mordilles tandis que tes yeux pétillent de désir. C’est un vrai gâchis de dédaigner un tel corps. Je regrette de ne pas t’avoir connue quelques années plus tôt, entre temps j’ai appris à préférer les hommes. Mais je veux bien t’embrasser encore un peu et garder ta peau douce contre la mienne, pas plus, pour la sensualité et non pour le sexe. Au bar, je cherche Marlon Brando qui apparemment s’en est allé, tant pis. “I need to talk” dit ma girlfriend en m’entraînant dans un couloir plus silencieux. Nous sommes assises contre et face à une gigantesque fenêtre, le quartier illuminé sous nos yeux et le feu d’artifice dans le ciel, je suis heureuse d’être ici. Quelque chose dans sa façon de parler et dans ses yeux gigantesques me pousse à lui demander : you are on ecstasy, aren’t you ? “Yeah… you too. I need sex, drugs, and music. I want to escape from my reality cos my reality is so boring”. I know, I used to be exactly like you.
L. me dit : “c’est ce qu’il te fallait, des histoires courtes sans sentiment, sinon tu aurais pensé à ton Ex”. Tout en marchant dans une douceur plus automnale qu’hivernale, je me compare à une abeille. Je butine de corps en corps sans me poser. Pendant les 10 dernières années jusqu’au mois d’août 2006, je n’ai eu que 4 relations amoureuses. Depuis 5 mois, je n’arrive même plus à les compter… Effleure les pétales, un petit tour et puis s’en va. Pourtant ce cœur est parfois savoureux, mais la première gorgée est toujours la meilleure n’est-ce pas, si je m’attarde je pourrais m’engluer les pattes, ne plus avoir envie de m’envoler. Piquer pour me défendre ou me faire écrabouiller. “On est jeune. Ce serait triste si à notre âge on rêvait de se caser”. Le problème est que, quelque part, je me préfère casée. Dans des chiottes crades avec un(e) inconnu(e) rencontré quelques heures avant, je ne me sens pas à ma place. “Just for fun” dis-tu, certes mais…
Dans l’avion, trois Marseillais surgissent en criant “Putaing c’était moins une, je me chiais dessus”, le décollage n’a pas encore eu lieu mais je me sens déjà en France. Je retrouve Le Chat ronronnant après ma longue absence, mon appartement réconfortant, le calme et la sécurité. Les “bonne année” résonnent sur mon lieu de travail. L’an dernier, ce collègue m’avait demandé “qu’est-ce qu’il faut vous souhaiter ?” J’avais répondu : je ne sais pas, j’ai tout ce qu’il me faut. Il ne me pose pas la question cette année. Sinon j’aurais dû avouer qu’il fallait tout me souhaiter désormais : l’amour que je n’ai plus, la santé que je n’ai pas, le travail que je pourrais perdre…
Mon Ptit Vieux Préféré m’offre un livre intitulé “Et doucement vient la sagesse”. Amusée, je le pose sur “Etre en paix” reçu à Noël, non loin de “La Sérénité” qu’il m’a donné pour ma fête. Quel sera le suivant ? En tout cas le conseil est clair. Merci, je ne vous promet rien mais je vais essayer d’y arriver.
[Ci-dessous : comme je ne sais pas me servir correctement de Photoshop pour améliorer la qualité d’une photo polaroïd, je me cache sous des filtres. Pour ceux qui l’ignoreraient, je suis la fille en rouge qui a fait trop d’équitation par le passé. Photos de L. et moi prises dans le salon de Paul le 30 décembre 2006]
Enfin, definitely, mon humeur coïncide avec ce morceau :
Love is all – Make out Fall out Make up