Après un rêve où j’étais étranglée par des cables d’ordinateur géants, je suis délivrée de ce cauchemar par mon réveil à 6 heures du matin. Encore ensommeillée et frigorifiée, je décide qu’un café brûlant est nécessaire pour me sortir du brouillard nocturne. Mais justement, le café est trop chaud pour mes doigts engourdis. Le bol m’échappe et le contenu se renverse exactement sur une multi-prise. Tout s’éteint en faisant des étincelles. Je me mets à la recherche d’une bougie. Pour ce faire, je me cogne partout là où ça fait bien mal (hanches, genoux, chevilles) et je me fais un torticoli en m’étalant parce que j’avais oublié la présence de la PS2 au milieu de la pièce. Finalement, je trouve l’objet convoité, et la seconde difficulté consiste à trouver un briquet qui fonctionne. Lorsque ces épreuves sont accomplies, je réalise que pour ne pas tout faire sauter en rebranchant le disjoncteur, il faut que je débranche la multi-prise, qui se trouve derrière le frigo. Parce que je veux faire les choses vites, je n’ai pas le courage d’enlever le micro-onde, le toaster, et autres éléments divers qui sont posés au-dessus du frigo. Evidemment, en tentant de soulever l’engin, je le fais basculer et je manque mourir une seconde fois (après avoir failli être électrocuté) en recevant Micro-onde et Cie sur la tête, à cette occasion je ne manque pas de me cogner encore une fois dans la table juste derrière. Après avoir réussi à débrancher cette prise qui devait être là depuis des siècles à en juger par la façon dont elle était résolument fixée au mur, il reste à trouver le disjoncteur. Evidemment, les bougies rouges et rondes qui sentent la framboise ne sont pas faites pour être tenues à pleine main, donc je me fais brûler par la cire qui dégouline sur mes doigts. Pour accéder au disjoncteur (que mon propriétaire a intelligemment placé à quelques centimètre du plafond), il me faut grimper sur une échelle. Je ne décris pas mes efforts pour trimballer une échelle rigide et lourde dans le noir, dans un appartement où tous les objets sont plus ou moins tombés anarchiquement. Finalement, je parviens à placer l’échelle le long du mur et je pose, décidée, le pied sur la première marche. C’est le moment que choisit le chat pour se fourrer entre mes pattes sans prévenir, donc je trébuche et je m’assomme pour la énième fois en plus de me tordre la cheville. J’accède enfin au disjoncteur, mais il faut trouver le bon bouton dans cet amas grisatre (l’électrique et moi ça fait deux). Après tatonnements, j’y parviens enfin, et je me retiens de piquer une crise de nerfs en voyant l’état de la pièce (taches de café, de cire, vaisselle cassés et une véritable montagnes d’objets divers dont certains en très mauvais état). En retard, je décide malgré tout de prendre une douche rapide. Pour une raison mystérieuse, il n’y a plus que de l’eau bouillante qui jaillit, au point qu’il devient impossible de tourner le robinet trop chaud. En attrappant des tissus pour arrêter l’eau (sans aggraver les brûlures de cire et d’eau chaude), je renverse le contenu de mon armoire en engueulant le chat (cette fois il n’y est pour rien, mais les chats n’ont jamais la conscience tranquille). Finalement, je pars en courant dans mon Ecole, et je manque me faire écraser par un tram (heureusement, ils ont des klaxons très puissants dans ce genre de situation, j’en ai eu les tympans qui sifflaient plusieurs heures après). J’arrive en cours pour entendre le prof prononcer “contrôle suprise, sortez une feuille”. Depuis le lycée, ça fait donc 7 ans, je n’avais plus entendu cette phrase. Avec le temps, j’avais oublié l’effet provoqué. La montée de tachichardie, le regard angoissé vers le sujet et la culpabilité (”pourquoi j’ai tout bossé sauf ce chapitre ce week-end”). Je ne détaillerais pas le reste de la journée qui était tout aussi tragique. Juste avant de rentrer, une copine m’a tiré les cartes et est tombé sur “la mort” dans mon avenir proche. (Je ne crois pas à ces choses là, mais en admettant que ce soit vrai, je pense qu’elle s’est trompé et que la carte devait figurer dans le passé proche). C’est presque aussi invraisemblable que le scénario de “Destination finale” et pourtant, c’est uniquement du vécu. Je me sentirais mieux à 00 h 01 minutes.

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