J’entends le roulement d’une valise sous ma fenêtre. Mon chat, après avoir tenté de sortir par la porte, puis par la fenêtre (n’empêche, c’est logique un chat), essaie maintenant de s’échapper par la cheminée. Une pensée qui se construit dans mon esprit décidément malade : ils quittent tous la ville parce qu’il y a un danger, et ils veulent que je reste prisonnière. Rationnalisons, ce “tous” ne peux pas exister. Quelques minutes après, en téléphonant à ma mère : “tu ne m’as pas menti à propos de mes notes de l’an dernier ? Si ça se trouve, tu m’as fait croire que j’avais eu 16 pour me pousser à travailler cette année, mais en réalité j’ai eu à peine la moyenne…” Dans la minute qui suit, elle m’a scanné le relevé de notes. Au moins elle a compris que, sinon, cette idée m’aurait poursuivie toute la nuit. J’ai été complètement paranoïaque toute la semaine (comme c’est étrange, ça date de mon dernier cocktaïl de drogues) ; j’ai même rêvé que l’odinateur était, en fait, une caméra, contrôlée de l’intérieur par L’homme à la cigarette (oui, celui d’XFiles) qui me surveillait. Auto-prescriptions pour ce mois-ci : arrêter toute forme de substance interdite, dormir, s’alimenter (j’ai tendance à oublier en ce moment), unique moyen de déconnection à utiliser : la musique en quantité illimitée (éviter quand même la dark folk et le post-rock athmosphérique, dans la mesure du possible). Calme. Chut. N’oublie pas de respirer, pense à maîtriser tes tremblements. (Ils vont tous ricaner en me lisant, ça c’est de la lucidité, pas de la paranoïa – je devrais supprimer cette note.) (ElysianFields, Mazzy Star)