C’est l’histoire de quelqu’un qui, après avoir marché plusieurs jours sous une pluie violente, découvre un abri à l’orée d’un bois. Elle se réfugie à l’intérieur. Une fée surgit et lui apprend que si elle continue à marcher, elle va découvrir un endroit paradisiaque, extraordinaire, tout au bout de la route. L’autre hésite, ici ce n’est peut-être pas le paradis, mais c’est toujours mieux qu’avant. Finalement, installée dans son refuge, elle rêve de cet endroit magnifique. Elle fuit dans l’imaginaire, tout en restant physiquement présente. Elle se rassure en se disant qu’elle a tout le temps d’y aller un jour. Elle attend toujours, depuis plusieurs années déjà, elle a presque oublié, désormais, que cette route existait. Ma petite histoire, elle s’adresse à toi. Ce n’est pas comme si je n’avais rien vu venir tu sais, j’y avais pensé, peut-être même que je l’avais espéré. Mais dans mon petit univers égocentrique, je me sens très bien, satisfaction égoïste que je ne ressentais pas avant. C’est une forme d’équilibre, bien qu’elle soit malsaine. J’ai peur d’aller me perdre dans les réseaux de sentiments, de retourner là-bas, dans un passé que je n’ai pas vraiment réglé. Je me dis qu’il y a des choses plus urgentes à faire, le reste je peux me contenter de l’imaginer – pour l’instant du moins (je sais, au fond, que c’est vital). Ma “fuite” n’est ni un rejet, ni une absence de sentiments. Ne t’en va pas…

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